Dans le détail, 41 % des personnes« d'origine musulmane» se disaient «croyantes et pratiquantes» (contre 16% chez les catholiques), et 34% «croyantes mais non pratiquantes» (57% des catholiques), 25% se disant «sans religion ou seulement d'origine musulmane» (27 % des catholiques). Seuls 25 % des interrogés disaient aller «généralement à la mosquée le vendredi». L'enquête montrait une hausse de la pratique du jeûne durant le mois de ramadan, observé par 71% des interrogés, contre 60% lors d'une enquête précédente en 1989. En revanche, seuls 6 % des interrogés disaient avoir déjà effectué le pèlerinage à La Mecque, qui est l'un des piliers de la religion musulmane. Autre indication intéressante de l'étude IFOP : un tiers des personnes « d'origine musulmane» disaient consommer de l'alcool, pourtant interdit par l'islam. A contrario, près des trois quarts des répondants disaient acheter «systématiquement» ou «de temps en temps» de la viande halal, abattue dans le respect des rites islamiques. La transmission semble plus fréquente dans les familles à dominante musulmane que dans celles inscrites dans le catholicisme, le protestantisme ou le bouddhisme.» Pour l'essentiel, les musulmans français prient dans des salles discrètes, même si on constate depuis la fin des années 2000 une vague de constructions de mosquées plus visibles. On comptait en 2009 seulement 64mosquées dotées de minarets pour près de 2 500 lieux de prière, soit 2,5% environ, bien loin du symbole que représentent ces tours pour certains.